Le site de l’arpent nourricier a trois ambitions principales :
- un carrefour pour les ressources internet autour de l’agriculture personnelle
- un journal de bord de mes bonheurs et de mes échecs
- une carte de visite
Un carrefour de ressources internet
Je suis un enfant de l’internet. Quand je cherche à savoir quelque chose, c’est par là que je commence. D’abord par l’article Wikipedia, et ensuite j’essaie de dérouler le fil jusqu’à tomber sur un site de référence. Ce que j’appelle un site de référence, c’est un site qui concentre une masse de savoir sous une forme particulièrement lisible ou exploitable, ou bien un site qui possède des liens vers une multitude de ressources de référence (autres sites, livres, magazines, podcasts) et qui sert alors de carrefour.
Ces sites ‘carrefour’ sont des cavernes d’Ali Baba. Quand on s’intéresse à un sujet un peu spécifique, tomber sur un tel site, c’est un peu comme tomber sur une petite librairie spécialisée dans une ruelle discrète, où un nouveau monde s’offre à vous à l’instant où vous poussez la porte.
Je veux faire de l’arpent un tel site. En particulier, je veux servir de passeur entre les ressources en Anglais et l’internet francophone. Considérablement plus développé que sa contrepartie francophone, l’internet anglophone offre en effet une très grande quantité de ressources inestimables pour l’agriculture biologique à petite échelle. La plupart du temps, c’est sur des sites anglais, américains ou australiens que je fais les plus belles trouvailles. Je veux mettre mon bilinguisme à profit, et ce site est mon occasion de servir de membrane perméable entre les deux mondes.
Il faut noter que mon initiative est principalement orientée vers l’internet. L’internet francophone va en effet jusqu’en Afrique et en Asie, et si je veux être utile pour quelqu’un qui cherche un renseignement, et qui n’a peut-être pas beaucoup d’argent ni de temps, citer un livre c’est bien, mais donner un lien vers une page web, c’est mieux. En favorisant systématiquement les ressources numériques accessibles librement sur la toile, je veux aussi signifier mon attachement au monde collaboratif libre. Le savoir doit être un bien commun. L’agriculture personnelle, c’est un projet ‘open-source’, qui ne doit pas être tributaire du circuit commercial de l’édition.
Un journal de bord
Dans toute aventure, un journal de bord, c’est avant tout un outil de travail. Pour les travaux de rénovation de ma maison, j’ai tenté de tenir un cahier où je notais les idées, les dosages, les métrages, les plans, les durées, mais tout y était écrit dans le désordre, et un cahier n’a pas de moteur de recherche intégré. Pourtant, dès que je faisais l’effort d’y noter quelque chose proprement, je savais que ça ne serait pas perdu.
En m’astreignant à rapporter tout ce que je fais, tout ce que j’ai l’intention de faire, et tout ce que j’ai raté, je me rends donc d’abord service à moi-même. Et au passage, je rendrai probablement un grand service à d’autres. Si l’on apprend mieux de ses échecs que de ses succès, on apprend encore mieux des échecs des autres, en tout cas plus confortablement. Et de même que je me délecte de la lecture des déboires de Stuart & Gabrielle, des découragements de Scarlet & Ian, ou des essais-erreurs de Fabien, de même je suppose que mes erreurs serviront à quelques-uns, pour les éviter, ou juste pour en rire.
Une carte de visite
Mon entreprise n’est pas totalement désintéressée. L’arpent nourricier doit aussi me servir de carte de visite, de vitrine, de ticket d’entrée. Je viens en effet d’un monde très éloigné de celui où je veux aller. Je ne peux pas aujourd’hui sonner à la porte d’un organisme de promotion de l’agriculture biologique, d’une chambre d’agriculture, d’une collectivité locale et leur dire : « bonjour, je suis un ingénieur centralien avec douze ans d’expérience dans les avant-projets d’avions et de satellites et je voudrais travailler avec vous sur des initiatives de développement rural visant à promouvoir l’agriculture biologique à petite échelle et son pendant social ».
Ce site sera mon ‘book’, mon ‘portfolio’, ma carte de visite. Je suis peut-être un débutant au jardin, mais je sais écrire, je sais photographier, je saurai produire un site internet parmi les plus professionnels de l’Aveyron. J’ai quelque espoir qu’il pourra attirer l’attention. Et dans quelque temps, quand l’Aveyron se réveillera à l’agriculture biologique et à de nouveaux schémas de développement rural, peut-être que des gens trouveront mon site et penseront à moi.